Marion (1/2) - "Du conseil à l'entrepreneuriat vers mon métier-passion : la photo"
Helloooo. Je suis Marion, une ancienne Consultante en stratégie et en organisation, qui a laissé le conseil derrière moi pour devenir photographe spécialisée en Personal Branding et Image de marque.
Depuis que j’ai créé MomentsbyMarion, j’accompagne des entrepreneurs, marques et entreprises à
communiquer de manière plus impactante et authentique grâce à des photos professionnelles qui sortent de l’ordinaire et sont complètement alignées avec leurs valeurs, leur personnalité, leur univers. Je les mets en lumière, eux et leurs business !
A part ça, j’alterne entre bingewatcher des séries sur Netflix, tester les meilleurs bars à cocktails de Paris et voyager. D’ailleurs, je reviens de 6 semaines incroyables en Indonésie.
Pourquoi la photo ?
Je suis du genre à tester vingt-mille hobbies différents et à me lasser vite. Mais la photo, c’est différent. J’ai acheté mon premier vrai appareil photo quand j’ai déménagé à Berlin pour quelques mois. J’avais envie d’immortaliser ma nouvelle vie, mes voyages. J’ai continué la photo quand suis partie un an à Séoul : je suivais un cursus de relations internationales, mais j’avais seulement une quinzaine d’heures de cours par semaine. Donc j’avais largement le temps de voyager et de continuer à me former en photo. Merci les cours en ligne, les milliards de bouquins, et les copains qui acceptaient les séances photo improvisées en voyage ! C’est la photo de paysage qui a créé l’étincelle… mais petit à petit je me suis rendu compte que je préférais les portraits.
Je ne me suis jamais dit que j’allais devenir photographe.
J’ai toujours été ambitieuse, voire carriériste : je voulais faire des études à Sciences Po, devenir consultante, faire carrière dans un grand cabinet de conseil, grimper les échelons… Au fil des années, j’ai travaillé dans trois cabinets de conseil différents. J’ai vraiment aimé ce métier et ça a été une super école, mais il y avait toujours des aspects qui me dérangeaient (en termes de management, de liberté, de relation client, etc.). Je disais en rigolant que je serais photographe quand je gagnerais au loto et que je n’aurais plus besoin de travailler !
Qu’est-ce qui a été l’élément déclencheur pour toi ?
Lorsque le premier confinement est arrivé, je venais à peine d’intégrer un nouveau cabinet de conseil et d’emménager dans l’appartement que nous venions d’acheter avec mon amoureux. Beaucoup de bouleversements d’un coup… et soudainement beaucoup de temps pour réfléchir et me recentrer sur mes envies. Le constat s’est imposé de lui-même : cette vie, cette ambition, cette carrière ne me correspondaient plus.
Vers la fin de l’été, je me suis sentie comme prise dans un étau.
Ma période d’essai allait être validée en septembre et je pressentais qu’on allait me proposer une promotion. J’allais passer Manager, gagner plus d’argent, avoir plus de responsabilités.
J’ai ressenti que cette carrière risquait de me happer si je décidais de signer mon contrat. J’ai vu tellement de mes collègues tomber dans l’engrenage d’une carrière qui demande trop d’investissement et de sacrifices et y rester malgré leur inconfort dans l’espoir d’en récolter les fruits (une promotion, un projet d’achat immobilier, une augmentation…). Une fois embarqué, on s’accroche à son petit confort.
A ce moment charnière, je me suis dit que j’allais me lancer dans la photo. C’était toujours dans un coin de ma tête, finalement. J’ai réalisé qu’il n’y avait que moi qui me mettais des limites, que je n’avais pas besoin d’attendre de gagner au loto pour être photographe !
Je me suis dit « Si je ne le fais pas maintenant je ne le ferais jamais ». C’était mon moment.
J’ai muri cette idée pendant quelques semaines, puis j’en ai parlé à mon fiancé. Il a d’abord eu un peu de mal à comprendre ce revirement. Il m’a challengée sur ma vision, la matérialisation concrète de mon projet. Pour le rassurer, j’ai travaillé sur mon business plan. On s’est alors tous les deux rendus compte que c’était soutenable. Depuis, il est le premier à m’encourager, un vrai coach business et mindset !
Comment tu vis cette incertitude sur la suite ?
Aujourd’hui ça me fait vraiment kiffer d’être à mon compte et de créer la vie de mes rêves de toutes pièces. C’est sûr, c’est plus stressant que d’avoir un plan de carrière très défini comme dans le conseil, mais c’est aussi libératoire de savoir que mes avancées ne tiennent qu’à moi.
Je me dis que même s’il se peut que je commette quelques erreurs, je suis en train de me créer une nouvelle vie qui me ressemble. Je suis aux manettes.
Le lancement de Moments est, c’est un premier test pour moi, et c’est très cool. Pour la suite, on verra. Je ne m’interdis pas de lancer d’autres business après, ou de faire évoluer mon entreprise. J’ai à peu près mille idées !
Ce nouveau départ me permet aussi de tester mon rapport à la sécurité et à l’argent.
Justement, pour beaucoup la peur de manquer est un gros frein psychologique au fait de se lancer dans l’entreprenariat. Comment tu as dépassé cela ?
Objectivement j’ai un gros besoin de sécurité financière. Ma mère était artiste lyrique mais a dû abandonner sa passion pour gagner un peu plus de stabilité géographique et financière, mon père est ouvrier charpentier. Je suis la première de ma famille à avoir fait de grandes études, et je sais que mes parents ont dû se sacrifier pour pouvoir me le permettre. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi la filière Economie-Finances à Sciences Po et que je me suis dirigée vers le conseil après mon master.
Très jeune je me suis dit que je ne ferais pas un métier-passion par peur de ne pas trouver de travail ou de galérer de petits boulots en petits boulots.
J’avais l’impression que pour pouvoir s’orienter vers ce type de carrière, il faut avoir des moyens financiers conséquents ou des parents capables de nous soutenir financièrement sans broncher pendant des années. J’ai fait du conseil car cela me garantissait un CDI et un revenu élevé dès ma sortie d’école : je recherchais cette sécurité.
En toute honnêteté, si je n’avais pas eu une certaine stabilité dans les autres domaines de ma vie (relationnelle, financière, matérielle…) et des compétences qui font que si jamais je me retrouve dans la galère je sais que je peux m’en sortir, je ne sais pas si je me serais lancée.
Avoir créé mon entreprise avec ces filets de sécurité me permet de me sentir beaucoup plus libre de faire les choses à ma manière et de me concentrer sur l’essentiel.
Je connais des tas d’entrepreneurs qui, lorsqu’ils se lancent, sont obligés d’accepter tous les projets et tous les clients qui se présentent à eux, tout simplement parce qu’ils ont besoin d’argent. Or ils se retrouvent parfois à travailler avec des clients avec qui cela se passe mal, sur des projets qui ne les intéressent pas. Ce n’est pas vraiment pour ça qu’on devient entrepreneur !
Avoir ces filets de sécurité en place dès mon lancement m’a permis de refuser des séances photos qui ne m’enthousiasmaient pas pour me concentrer sur ce qui me faisait vibrer.
Par exemple, je n’ai jamais accepté de faire des séances photo en famille (sauf coup de cœur avec le client, 1 fois !), et cela m’est arrivé de refuser des projets photo parce que je n’avais pas un bon feeling avec les clients. J’ai plutôt utilisé ce temps pour développer ce qui me faisait vraiment kiffer.
Tu penses qu’il y a un âge plus favorable pour entreprendre ?
Je suis tentée de dire que ça dépend de chacun ! Je connais plein de gens qui se lancent après leur premier enfant car ils prennent le temps de réfléchir pendant leur congé parental et réalisent qu’ils veulent basculer sur un rythme qui leur permet de profiter davantage de leurs enfants. D’autres savent d’instinct qu’ils lanceront leur business dès la fin de leurs études.
Moi c’était encore différent, j’avais 28 ans, je venais de concrétiser plusieurs projets (une promotion, un achat immobilier, un mariage imminent)… et j’ai vu ma vie défiler. Je me suis rendu compte que sur le plan professionnel, j’avais peur de mettre le doigt dans un engrenage infernal dont je ne sortirais jamais. J’avais évolué, et j’aspirais à autre chose.
Plus que des âges, je pense qu’il y a des périodes de vie qui sont propices pour déclencher en nous des changements. Le deuil, la maladie, un premier enfant, un confinement, un burnout… sont des moments propices pour remettre ta vie en perspectives, te poser les vraies questions sur ce que tu veux, qui tu as envie d’être, la vie qui te correspond. Ce n’est pas toujours confortable, mais c’est essentiel.
... Et c'est ainsi que je termine cette première entrevue avec Marion... car notre échange a été tellement intéressant et riche qu'il y aura une partie 2 !
On y parlera d'équilibrage vie pro / vie perso, de la relation particulière que Marion crée avec ses clients, et de l'expérience de l'accompagnement branding en détails.
Tu as hâte ? Moi aussi ! Pour patienter, si tu as envie de donner ton avis ou d’en savoir plus sur Marion et son entreprise MomentsbyMarion, rendez-vous sur :
- l’onglet « contact » pour me faire un retour que je pourrai transmettre à Marion si tu le souhaites
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- le site internet https://momentsbymarion.fr
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