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L'importance de la Joie

A travers cet article, c'est une grande partie de moi que je vous partage. Ce qui me parait le plus fondamental à vous communiquer, c'est ma philosophie de la Joie.


Pour moi, la Joie n'est pas uniquement un état passager de plénitude ou de sentiment de bonheur intense. Je ne vois pas la Joie pas comme un but mais comme un chemin. Elle représente un choix sur ma façon de voir le monde, une capacité à m'émerveiller, un moteur qui m'aide à traverser les évènements de la vie.


L'importance de la joie, du rêve, de la douceur n'est pas justement représentée dans notre société. Ce qui est d'abord mis en avant pour réussir sa vie (c'est une expression qui m'a toujours sidérée, implique-t-elle que si on ne suis pas certains principes il est possible de rater sa vie ?) c'est la puissance, la ténacité, la force... Dès l'enfance, nous sommes poussés à tendre vers une supériorité sur les autres, ce qui se reflète dans notre système d'éducation qui fonctionne sur l'évaluation et la comparaison entre les élèves. Un enfant rêveur en classe est qualifié de "dans la lune". Je la trouve tellement belle cette expression, tellement douce et romantique. Pourtant, dans mes carnets de correspondance, ce n'avait pas l'air d'un compliment.


"Au moment où les frais liés aux arrêts de travail pour dépression et burn-out dépassent ceux liés à la recherche d'emploi, ce système économique, qui nous rend malade et malheureux a fait son temps."

C'est ce qu'affirme Pedro Correa dans son discours de 2019 à la remise de diplôme des ingénieurs de l'université de Louvain, en Belgique.


A chaque génération appartient en son lot de remises en question. Dans les années qui ont suivi la guerre, la recherche de sécurité primait et cela s'est exprimé à travers une recherche accrue de possession matérielle (maison, voiture...). Puis la fin du 20eme siècle a été marquée par la lutte contre le VIH/Sida. Depuis, l'aire du tout-numérique et de l'information a pris le pas sur nos façons de vivre, et la perte de sens est apparue comme le nouveau mal qui menace les nouvelles générations. Une déconnexion s'opère entre nos besoins - d'ancrage, de relations, de repos - et le rythme effréné de nos journées vers toujours plus de productivité.


Ma génération est tiraillée. Pour faire plaisir à nos parents et suivre les injonctions de la société, nous suivons le modèle, encore dominant, installé par les anciennes générations de quête d'ascension sociale et d'accumulation matérielle. Je ne juge personne pour cela, j'en ai fait partie ! Acheter son appartement ou sa maison est encore perçu comme l'un des signes majeurs de réussite. Mais pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce modèle : l'avenir peut-il être bousculé ? A tenter de nous conformer aux rêves de nos prédécesseurs, le plus gros risque est que nous oublions de vivre les nôtres.


Ce n'est pas choses facile. Pour assumer pleinement nos buts de vie, nous devons commencer par déconstruire les chemins que la société et ce que nos familles ont tracé pour nous. Sur cette thématique de la reconstruction et de la reconstruction, les livres de Louise Aubery (Miroir, miroir, dis-moi ce que je vaux vraiment. 2022 ) et Pedro Correa (Matins clairs, lettre à tous ceux qui veulent changer de vie. 2020) sont très éclairants. J'aimes beaucoup cette citation de M. Correa :


" La vie ne doit pas être un voyage en aller simple vers la tombe, avec l'intention d'arriver en toute sécurité dans un joli corps bien conservé, mais plutôt une embardée dans les chemins de traverse, dans un nuage de fumée, de laquelle on ressort usé, épuisé, en proclamant bien fort : quelle virée !". Il en conclut " Nous nous mettons à l'abri de tout, mais aussi du risque d'être heureux".


Un fleurissement d'histoires de reconversions, de changements de vie, de créations de nouveaux types d'entreprises a eu lieu suite à la crise sanitaire de 2019. Je m'en réjouis. Après trois mois de mise en pause totale de nos systèmes économiques, le renouveau a commencé à s'installer plus fort et plus vibrant que cela n'avais encore jamais été le cas auparavant. Aux nombreuses entreprises qui ont dû fermer leurs portes, de nouvelles se sont substituées, parfois plus écologiques et plus inclusives. Partout, des travaux ont été entamés, une nouvelle ère a débuté.


Si je m'émerveille devant notre incroyable résilience, il ne faut pas pour autant minimiser le coût du changement. Dans son livre, Pedro Correa parle de dark night of the soul (la nuit noire de l'âme) pour qualifier la période de transition après l'éveil. C'est lorsqu'une personne prend conscience de son besoin de transformation qui réveille en elle son envie de reprendre la main sur son destin, mais que les conditions ne sont pas encore toutes réunies pour permettre à ce changement d'être opéré. Transformer nos vies prend du temps. Qu'il s'agisse de changer de travail, de lieu de vie, de remettre en question des liens amoureux ou familiaux...ça ne se fait pas en un tour de main.


Prendre le risque de se remettre en question, c'est affronter la crainte du regard des autres. Posez-vous alors la question : Si ce jour était le dernier de votre vie, comment voudriez-vous le vivre ? En ayant conscience de notre finitude, nous osons beaucoup plus de choses. Nous osons pour être heureux, pour expérimenter la joie !


La joie n'est pas un but que l'on atteint qu'après des années de tourment, elle est notre compagne sur le chemin de notre accomplissement.


Elle est présente pour vous accompagner, vous encourager dans le recherche de votre route. Ecoutez votre voie intérieure, à la manière d'un enfant qui se laisse guider par ce qui lui procure de la joie, elle vous aide à prendre conscience et à réaliser les choses qui vous apportent plus qu'elles ne vous prennent d'énergie.


"Le bonheur est l'horizon. Pour l'atteindre, nous devons nous éveiller à nos besoins d'épanouissement et d'amélioration. La joie nous permet de savoir si nous sommes dans la bonne direction. Elle est à la fois juge et récompense" (Pedro Correa).


J'ai compris que pour vivre heureux il faut prendre des risques. Si vous lisez des livres ou écoutez des podcasts sur le parcours de personnalités inspirantes, vous comprendrez rapidement que le succès et l'accomplissement n'arrivent pas après un parcours linéaire, ils succèdent à de nombreux échecs et remises en question. Nous apprenons plus de nos échecs que de nos réussites.


Osez, tentez, apprenez !

La seule chose que vous risquez, c'est d'améliorer votre connaissance de vous-même.


Et au passage, je vous encourage à célébrer chacune de vos avancées.












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Ecrivain, blogueuse, consultante, artiste, future thérapeute. Je réinvente mes activités ayant à coeur de refléter mes passions et d'être en phase avec moi-même. 

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