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La conscience, premier pas pour s'aimer et aimer les autres

La "conscience" n'est pas un concept dont on parle beaucoup. Pourtant, je l'ai choisie comme l'une de mes cinq valeurs principales lors d'un exercice de coaching. Que signifie-t-elle ? En quoi la conscience nous est-elle utile ?


Un jour alors qu'on parlait de mon burn-out, ma thérapeute m'a dit : "Marie, vous semblez n'avoir aucune conscience de vos limites". A ce moment là, je m'étais épuisée à enchainer les journées bien remplies pour répondre à toutes mes responsabilités sur les plans professionnel, personnel et familial.

Cette notion de limites a totalement bouleversé ma vie.

J'avais toujours, plus ou moins consciemment, considéré mon corps et mon être comme des outils pour agir. Comme un marteau nous sert à enfoncer un clou, je me servais de moi-même pour accomplir mes actions. Quand vous utilisez ce marteau, cherchez-vous à savoir à quel type d'ouvrage il est destiné, les matériaux qui le composent, sa résistance, sa force ? Ça peut sembler bête, mais si vous bricolez vous savez que la réponse est oui : il faut connaitre un minimum ce marteau pour savoir comment s'en servir.


La conscience, c'est à peu près pareil : il faut développer sa conscience de soi-même et des autres pour y voir clair dans le jeu de la vie


Très bien, Germaine, et on fait ça comment ?

La connaissance de soi, c'est sans doute l'aventure la plus passionnante et la plus angoissante que l'on a à vivre. Personnellement, je suis du genre à détester regarder en arrière. Je vais toujours de l'avant, je me fixe des buts, et je repense peu au passé. Quand j'ai commencé une thérapie il y a quelques mois, j'ai d'ailleurs cherché une approche de la psychologie qui se concentre exclusivement sur le présent (j'ai choisi la Gestalt). L'idée de raconter mon enfance, comme c'est le cas en psychanalyse, ne m'attirait pas.

En avançant dans mon cheminement, je me rends compte que pour véritablement avoir conscience de qui je suis et pouvoir me donner de l'amour à moi-même, je dois aussi comprendre mes failles.

Sur ce sujet, le livre Les cinq blessures de l'âme de Lise Bourbeau m'a énormément aidée. Lise y explique les 5 failles principales de l'être : le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Je me retrouve beaucoup dans sa description de la blessure de l'abandon et de celle de l'injustice. En le lisant, j'ai aussi reconnu certains de mes proches dans d'autres blessures, et j'ai mieux compris la manière dont ils agissent.


Cette réflexion sur nous-mêmes est en fait incontournable, c'est uniquement en comprenant comment je fonctionne que je peux tenter de me guérir et d'infléchir mes automatismes. Bien sur cela fait peur, et je n'ai pas toujours envie d'aller regarder au grand jour ce qui est caché sous le tapis depuis des années... Pourtant pour vous sentir bien chez vous, vous faites le ménage ? C'est pareil.


Ce qui me fait peur dans cette recherche de conscience, c'est de découvrir des blessures que je n'aime pas chez moi


On est là sur la question de l'acceptation de soi. Est-ce que je préfère me fier à une image de moi-même que j'ai construite et que j'aime forcément car elle représente mon idéal, ou est-ce que je veux savoir qui je suis véritablement au fond ? Ce n'est que dans la seconde option que je peux m'aimer véritablement. Dans la première ce n'est pas de l'amour, c'est de l'Ego : j'aime l'image que je me suis façonnée car elle me rend fière.

Comme l'explique Lise, souvent nos blessures les plus profondes sont celles que l'on cherche par dessus tout à cacher.

C'est parce qu'elles nous font plus mal que les autres, que l'on ne veut pas les exposer de peur d'être vulnérable. Quelqu'un qui souffre de la blessure d'injustice comme moi, aura tendance à répéter à qui veut l'entendre que "tout va bien" et à prendre trop de responsabilités sur ses épaules. Une fois que je l'ai compris, je peux enfin me préserver en connaissant mes réflexes de protection et en les déconstruisant.

En ce moment j'ai à faire à un ex-conjoint qui a une très forte blessure de trahison.

Pour se protéger, il endosse depuis plusieurs années le masque de Contrôlant et cherche à dicter les faits et geste de tout son entourage. C'est grâce au recul de mes lectures que je me rends compte à quel point il n'est pas lui-même dans ce comportement mais victime de ses peurs et ses traumas. La conscience de moi-même et des autres m'aide à apporter un éclairage différent à cette situation, et je comprends et me pardonne d'être restée si longtemps dans cette relation toxique qui appuyait sur ma propre blessure d'abandon et sur la blessure de trahison de mon ancien partenaire.

Maintenant que j'ai conscience de moi, je serai plus à même de faire attention.


Cette conscience de moi m'aide aussi à comprendre que les autres ne sont pas parfaits


Tout comme moi, mes parents, mes amis, mes proches ont leurs propres failles. Même si lorsque l'on aime quelqu'un on a une tendance à l'idéaliser, c'est beaucoup plus sain de le voir comme il est vraiment. De cette façon, on le pardonnera plus facilement de nous décevoir parfois.


Tu es amoureuse de l'amour

Pour moi cette phrase représente bien l'idée que lorsqu'on idéalise quelqu'un, c'est une vision réelle de l'amour que l'on aime, mais pas la personne elle-même. Aimer quelqu'un ce n'est pas chercher un complément idéal pour atténuer nos propres failles.

Une vraie de relation d'amour, c'est plutôt la rencontre entre deux êtres qui sont conscients d'eux-mêmes et qui décident de se soutenir et de s'encourager mutuellement.

Malheureusement ce n'est pas l'image que la plupart des films et les dessins animés pour enfant nous renvoient. Dès l'enfance, on nous apprend que l'amour est fusionnel. Que lorsque je rencontrerai "ma moitié" je serai enfin complète et heureuse. Comme si avant de rencontrer l'amour, je ne suis qu'une moitié d'être humain...


Je me réjouis que de plus en plus de personnes se renseignent et adoptent une vision différente de l'amour basée sur l'indépendance et le respect mutuel. Mais je peux vous dire que la part de ceux qui sont inconscients est encore énorme. J'ai cru toute ma vie à cette version idéalisée de l'amour fusionnel que mettent en scène les Disneys.


Je pense que pour briser ces schémas toxiques, nous devons enseigner à nos proches la conscience et l'amour de soi


On ne pourra pas interdire à quelqu'un de faire ses propres expériences. C'est l'accumulation des expériences, qu'elles soient positives ou douloureuses, qui crée la personnalité de chacun.


En revanche, apprenez à vous connaitre et vous aimer vous-mêmes.


Montrez à vos proches que la conscience et l'amour de soi mènent au bonheur.


N'ayez pas peur de partir à la découverte de vous-mêmes.











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Ecrivain, blogueuse, consultante, artiste, future thérapeute. Je réinvente mes activités ayant à coeur de refléter mes passions et d'être en phase avec moi-même. 

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